4500 km en barefoot – notre test

Date

Marcher, durant un an, de France jusqu’en Turquie. 4500 km à pied et près de 300 nuits sous tente, voilà le projet fou dans lequel nous nous sommes lancés ! En juin dernier nous avons mis toutes nos affaires dans des cartons, quitté nos travails et rendu les clefs de notre appartement parisien pour ne garder qu’un sac de 8kg chacun. Un équipement qui doit nous protéger du froid et des intempéries, nous permettre de manger et dormir. Le choix de cet équipement conditionne tant nos conditions de bivouac que notre capacité à avancer. Une équation confort / poids qui comporte autant de solutions qu’il existe de randonneurs et de projets. Vous l’avez compris, nous n’avons pas fait notre sac, nous l’avons construit, au même titre que nous avons construit notre itinéraire.

 

Dans cet article nous vous présentons notre démarche, celle qui nous a permis de construire ce sac. Car faire les bons choix c’est d’abord se poser les bonnes questions ! 

Nous parlerons ici du sac avec lequel nous sommes partis et qui nous a accompagnés du mois de juin au mois d’octobre, et de la France à la Slovénie. A partir de la Toussaint nous avons fait évoluer cet équipement pour constituer un sac d’hiver.

1/ Le triptyque moi – mon projet – mon sac

Vous êtes en train de réserver un avion pour vos prochaines vacances, mais vous ne savez pas s’ il vous faut un bagage en soute. Cela dépend de la location, fournit elle les draps ? Certains d’entre vous prendront le bagage en soute “au cas où”, d’autres se diront qu’ils trouveront une location avec draps. Lorsqu’on voyage à pied avec sa tente c’est pareil, à la différence près que le bilan carbone est bien meilleur ! Un projet et un sac se construisent conjointement et chaque choix dépend d’un ordre de priorité qui vous est propre.

 

Imaginez trois pôles : vous, votre sac, votre voyage. De vous dépend le poids que vous pouvez porter et le confort dont vous avez besoin. Votre voyage c’est un itinéraire, avec un mode de déplacement, à un moment donné et avec un certain degré d’autonomie. De celui-ci va dépendre le matériel dont vous aurez besoin pour être en sécurité, vous nourrir et satisfaire votre besoin de confort. En lisant cette phrase on voit le sac grossir, mais n’oubliez pas que dans le vous il y a votre capacité à porter. Il faut donc réaliser une série d’itérations pour définir le projet et le sac qui vous correspondent.

Nous sommes un couple, Marie et Arnaud, l’un de nous deux et un peu plus costaud que l’autre mais nous sommes plutôt des petits gabarits. Par ailleurs, nous avons tous les deux déjà eu des tendinites en marchant. Lorsque nous avons construit la première partie de notre projet, la partie estivale, la question du poids nous est apparue comme cruciale. Pour vous donner un ordre de grandeur, votre sac doit faire entre 10 et 20% de votre poids, au-delà vous risquez la blessure. Nous avons également construit notre itinéraire dans cette perspective. Commençant en Bourgogne, dans une région avec peu de relief avant de rejoindre les Alpes

À partir de ce moment là et pendant 8 ans des tendinites apparaîtront et disparaîtront au gré des efforts.

Grimpant trois fois par semaine et fort d’une bonne capacité physique et d’endurance. J’étais dépité face aux allées et venu des tendinites du genou. Ces tendinites apparaissaient souvent avant que j’atteigne mes limites d’endurance, pourquoi ? Comment elle venait ? J’étais impuissant. 

Je rencontre alors mon cousin ostéopathe qui a bouleversé ma vision du problème 

L’autonomie et le confort, deux facteurs déterminants

Voyager en autonomie peut vouloir dire beaucoup de choses. Partez-vous pour deux semaines dans le désert ou allez-vous de village en village ? Vis à vis de quoi cherchez-vous à être autonome ?

L’eau et la nourriture pèsent vite lourd. Pour notre part, nous avons choisi de ne pas trop nous éloigner des zones habitées, de manière à ne pas avoir à porter plus de trois jours de nourriture avec nous. Un choix qui a un impact direct sur notre itinéraire. Nous traversons régulièrement des villages, et en montagne nous empruntons des sentiers touristiques le long desquels on trouve des refuges. Autre choix que nous avons fait, qui va lui dans le sens d’une plus grande autonomie, utiliser un panneau solaire. Nous avons tout l’équipement nécessaire pour vivre et dormir dehors, nous ne voulions pas être dépendants d’hôtels ou de restaurant pour notre énergie. Ce panneau qui se déroule sur le sac nous a permis de charger appareil photo et portables durant toute la période estivale.

 

Second facteur, le confort. Avec un même équipement vous dormirez comme un bébé sur la côte d’Azur et vous ferez une hypothermie en montagne. Il y a un niveau de confort minimum, indispensable pour être en sécurité. Celui-ci dépend directement des conditions météorologiques et donc de où est-ce que vous partez et quand. Il nous tenait à cœur de traverser les Alpes à pied. Pour pouvoir le faire dans de bonnes conditions avec un équipement léger il n’y avait qu’une solution, réaliser cette traversée sur les mois de juillet et août. C’est ce qui a conditionné notre date et lieu de départ.

Au-delà de ce niveau de sécurité, c’est à chacun de trouver son équilibre. Certains choix comme prendre tente mono couche a la place d’une tente avec chambre peut vous faire gagner 1kg mais vous avez intérêt à bien choisir votre lieu de bivouac et avoir un bon sommeil. Partant pour un an, et devant nous adapter à des conditions météorologiques variées, nous avons fait le choix d’un équipement polyvalent. Notre tente d’été nous a accompagnés de juin à octobre, et nos duvets et tapis de sol feront la totalité du voyage avec nous.

2/ Le contenu du sac

Rentrons maintenant en détail dans le contenu de ce sac à dos. Votre équipement doit assurer quatre principales fonctions :

  • Vous habiller et vous protéger des intempéries 
  • Vous abriter pour la nuit
  • Vous nourrir et vous hydrater
  • Vous laver et vous soigner

S’habiller

C’est souvent sur ce poste que l’on alourdit inutilement son sac. La clef pour emporter juste les vêtements dont vous avez besoin est de raisonner par couches, et d’associer chaque couche à une fonction. 

Votre couche de base doit vous permettre de réguler la transpiration. C’est le t-shirt que vous portez en permanence et que vous serez amené à laver. Viennent ensuite la ou les couches isolantes. Leur nature dépend des conditions météo auxquelles vous allez vous confronter. Lorsqu’on voyage en bivouac, il est souvent utile d’avoir deux couches isolantes. Une première que l’on porte en activité et une seconde que l’on enfile par-dessus lorsqu’on s’arrête. Enfin vient la couche imperméable.

 

Chacune de ces fonctions et de ces couches a son matériau optimal. Celui qui résout le mieux l’équation poids / efficacité.

En couche de base vous avez le choix entre des tissus synthétiques ou en laine. Les premiers sèchent plus vite mais sentent aussi vite mauvais, les seconds régulent mieux l’humidité. Pour notre part nous sommes partis avec trois t-shirts, deux en laine et un synthétique. C’est sans aucun doute les t-shirts en laine qui nous apportent le plus de confort. Le t-shirt synthétique a simplement l’avantage de sécher en toutes conditions, et donc d’avoir toujours un change propre et sec.

 

Passons aux couches isolantes. A nouveau, il existe deux matériaux qui ont chacun leurs avantages. Le premier est la polaire, elle sèche rapidement et évacue donc bien la transpiration. Elle est adaptée à un pull que vous porterez en activité, par contre elle est relativement lourde. Pour un vêtement que l’on met le soir au coin du feu, mais que l’on porte dans son sac toute la journée, on va donc préférer une doudoune. Le duvet est en effet le matériau qui a le meilleur rapport poids / isolation avec tout en haut du podium le duvet d’oie, suivi par le duvet de canard et enfin les duvets synthétiques. 

Puisque c’est si efficace pourquoi ne pas prendre deux doudounes ? La capacité isolante du duvet est liée à son pouvoir gonflant (mesuré en CUIN). C’est l’air renfermé entre les petits poils des plumes qui isolent. Si vous transpirez, l’humidité va agglomérer les plumes et dégrader la performance du duvet. Celui-ci mettra du temps à sécher et à se gonfler à nouveau. Cela est d’autant plus vrai pour les duvets en plume, les duvets synthétiques ont l’avantage de sécher plus vite.

 

La dernière couche est la couche imperméable ou “hardshell”. L’imperméabilité d’un vêtement est assurée par une membrane qui doit vous protéger de la pluie tout en laissant s’échapper l’humidité créée par votre corps. L’imperméabilité se mesure en millimètre de colonne d’eau, ou Schmerber. On considère qu’un tissu est parfaitement imperméable à partir de 20 000 mm Schmerber. La respirabilité se mesure en RET ou MVTR. Le premier est un indice de résistance à la transmission de la vapeur d’eau, sans unité, tandis que le second est un taux de transmission, exprimé en gr/m2/24 h. Cela signifie qu’un tissu respirant aura un RET faible et un MVTR élevé. Pour une veste de pluie respirante on se situe autour de 7 RET ou 20 000 MVTR. Attention, ces indices mesurent les caractéristiques du tissu, pas celles du vêtement. Ces dernières vont beaucoup dépendre de ses finitions (coutures, fermeture éclair … ). 

Dans un vêtement, la membrane est assemblée avec une ou deux couches protectrices. La plus répandue des membranes imperméables est le Goretex. Ce qu’on appelle une composition “3 couches”, c’est cette membrane enfermée entre deux tissus. Dans un tissu dit  “2.5 couches” la membrane est couverte par un tissu côté extérieur, et par une fine pellicule imprimée côté intérieur. L’avantage du tissu 3 couches est sa robustesse, celui du 2.5 couches sa légèreté et sa respirabilité. Le quel choisir? On vous conseille le 2.5 couches pour un des sur-gants, un pantalon ou une jupe de pluie. Pour une veste se pose la question de l’usage. Si votre sac est très léger (5 kg) et que vous ne portez votre veste que par temps de pluie, le 2.5 couches est fait pour vous. Si au contraire vous portez un gros sac et que vous utilisez également cette veste comme coupe-vent il vous faut un tissu 3 couches.

On parle pour la première fois de la fonction coupe-vent. La plupart du temps elle est assurée par la veste imperméable, mais elle peut également être intégrée à votre couche isolante. Par exemple, un gilet composé de polaire et d’un tissu coupe-vent. C’est ce qu’on appelle les “softshell”.

Comment choisir ses chaussures ?

Basses, montantes, imperméables, souples ou rigides…  il n’est pas si facile de trouver chaussure à son pied ! 

Lorsqu’on choisit des chaussures de marche, il faut garder à l’esprit qu’à chaque pas notre jambe va soulever la chaussure. Le poids de celle-ci est donc un critère important pour éviter la blessure. Comme évoqué plus haut, nous sommes tous les deux sujets à des tendinites. Pour démarrer cette année de marche nous avons donc tout misé sur la légèreté et la souplesse. Exit donc les chaussures montantes et imperméables. En choisissant des semelles souples et avec peu de “drop” (différence de hauteur entre talon et orteils) on mobilise les muscles du pied. Ceux-ci vont pouvoir soulager le reste de la chaîne musculaire et notamment les genoux et les hanches. 

On peut aller plus ou moins loin dans cette recherche de souplesse. Marie a opté pour des chaussures de trail, Arnaud lui a pioché dans le rayon “barefoot”. Dans une chaussures de type “barefoot” le pied est, autant que possible, libre de ses mouvements. Certains muscles qui restent inactifs dans des chaussures de randonnée classique vont être sollicités. Cela demande une acclimatation progressive du corps, et n’est pas préconisé pour tous. Gardez simplement à l’esprit que ce n’est pas toujours une chaussure robuste qui rendra votre corps robuste.

Dormir

L’équipement qui vous abrite la nuit est celui que vous portez le jour, qui plus est, c’est un équipement qui pèse lourd !

Certains sont prêts à dormir à la belle étoile pour voyager léger, d’autres considèrent que le sac est moins lourd après une bonne nuit. Partant pour un an de bivouac, nous faisons partie des seconds. Nous avons essayé de trouver du matériel performant et léger, nous permettant d’assurer notre confort de nuit comme de jour.

 

Quelles sont les choses à savoir pour bien choisir son équipement de bivouac?

La tente

Il existe un incroyable choix de tentes, avec ou sans chambre, en forme d’igloo ou de tunnel etc. Chaque tissu a ses propriétés. La chambre peut retenir la chaleur ou au contraire laisser circuler l’air. La toile extérieure vous protège des intempéries, elle peut être résistante au gel ou non. La forme de la tente a elle un impact sur la résistance au vent. Ce sont des caractéristiques que nous avons regardées de près pour la tente que nous utilisons cet hiver, en revanche, pour notre tente d’été, nous nous sommes concentrés sur le poids.

Pour optimiser le poids d’une tente, les fabricants jouent sur deux facteurs : le tissu et la structure. En affinant le tissu, ils dégradent certaines de ces performances, rendant la tente moins polyvalente. C’est pourquoi les tentes les plus légères sont souvent préconisées pour une utilisation dite “2 saisons”. Le second facteur est la structure, c’est-à-dire les arceaux. Les tentes en forme d’igloo, non autoportantes, sont celles qui permettent de réduire au maximum le volume de structure nécessaire. Pour aller plus loin dans la réduction du poids, il faut jouer sur le matériau. Comme son nom l’indique, la tente MSR Carbon reflex 2, que nous avons choisie, a des arceaux en carbone. Il s’agit du matériau le plus léger sur le marché actuellement, mais attention ce n’est pas le plus robuste. 

Le sac de couchage

Le duvet est un remplissage isolant. Tout ce que nous avons dit sur les doudounes est valable ici. Le duvet en plumes naturelles est plus léger tandis que le duvet synthétique sèche plus rapidement. Pour un sac de couchage cela a surtout un intérêt lorsqu’il fait froid et que la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur entraîne une condensation dans le duvet.

L’isolation que vous apportera votre sac de couchage dépend de la quantité de duvet et de son pouvoir gonflant mesuré en CUIN. Attention il existe deux normes pour évaluer le pouvoir gonflant, la norme européenne est légèrement plus stricte que la norme américaine.

Les fabricants définissent deux températures d’usage. La température de confort est la température minimale à laquelle une femme de 60kg dormira sans sensation de froid. La température limite de confort est celle à partir de laquelle un homme de 70kg a froid. 

Enfin, n’oubliez pas que le vent et l’humidité présente dans l’air ont un impact important sur la température ressentie. Prenez une petite marge au moment de choisir votre duvet !

Pour notre part nous avons choisi le sac Bloody Mary de Valandré. Il a un duvet en plumes d’oies et une température de confort de -5°. C’est un modèle polyvalent, il s’ouvre sur toute sa hauteur et a une collerette détachable ce qui permet de l’utiliser en été sans avoir chaud. Pour les mois les plus rudes de l’hiver, nous utilisons un drap de sac qui augmente la température de confort du sac de couchage de 5° environ.

  • Barefoot Xero HFS (1 paire)
  • Barefoot Xero Prio (1 paire)
  • Barefoot Xero Mesa Trail (1 paire)
  • Barefoot Xero Excursion fusion (2 paires)

Le matelas

Ce qui vous isole dans le duvet c’est l’air qu’il renferme. C’est bien dommage, car lorsqu’on dort on écrase toute une partie du duvet, d’où l’importance du tapis de sol. 

La résistance thermique (ou “R value”) mesure l’isolation que vous apporte le tapis de sol. Elle s’exprime en ft²·°F·h/BTU, des unités issues du système de mesure anglo-saxon, qui ne sont généralement pas précisées sur l’étiquette. Un R=2 vous permet de passer une nuit confortable jusqu’à 3° tandis qu’un R=4 vous permet d’atteindre les -10°.

Il existe des tapis en mousse, des matelas auto-gonflants ou gonflants. Ces derniers allient légèreté et performance, leur seul inconvénient est leur fragilité. Un petit trou et vous êtes par terre. 

Toujours dans le but de voyager léger, nous avons choisi un matelas gonflant Neo Air Xlite de Thermarest. Avec un R=4.2 pour 340 g, c’est ce que nous avons trouvé de plus performant.

Se nourrir et s’hydrater

Les réchauds

Il existe 4 types de réchauds. Le plus répandu est le réchaud à gaz. Facile d’utilisation et efficace, c’est le choix de la plupart des randonneurs. Cependant, pour cette traversée de l’Europe à pied, nous l’avons tout de suite écarté. En effet, notre principale contrainte est l’approvisionnement en combustible. Les bonbonnes de gaz se vendent dans des magasins spécialisés que nous ne trouvons pas de manière suffisamment régulière sur notre chemin.

Cet été nous sommes partis avec un réchaud à bois. Il s’agit d’une petite cage métallique qui permet de cadrer le feu, de le sécuriser, et de le surélever pour qu’il se ventile par en dessous. Il n’y a pas de combustible à porter, c’est le choix de la légèreté. En revanche, faire un feu et l’entretenir, cela prend du temps et demande un certain savoir-faire.

A la recherche de plus de puissance de d’efficacité par temps froid, cet hiver nous avons opté pour un réchaud à alcool. Il s’agit d’un brûleur dans lequel on verse de l’alcool à 90%. Les deux avantages de ce système sont le faible poids du brûleur (10 g pour le modèle P3RS) et le combustible que l’on trouve partout dans le monde. Il est par ailleurs complémentaire avec le réchaud à bois qui nous sert de pare vent lorsqu’on utilise le brûleur à alcool. 

Dernier système que nous n’avons pas encore testé, il s’agit du réchaud multi fuel. Le principe de fonctionnement est celui du réchaud à gaz mais le gaz est remplacé par de l’essence. A nouveau c’est un carburant que l’on trouve partout. Par rapport au réchaud à alcool, il est plus puissant mais beaucoup plus lourd. Il sera adapté aux expéditions dans les conditions les plus extrêmes.

Le matériel de cuisine

Il faut ici penser polyvalence. Vous allez cuisiner, manger et stocker de la nourriture. Contrairement aux vêtements, ne prenez surtout pas un ustensile par fonction ! Nous sommes partis avec une casserole 750 ml et deux tupperware. Nous utilisons alternativement la casserole et / ou les tupperware comme assiette.

Un point à ne pas négliger : le transport de la nourriture. Pour limiter le poids de vos provisions, vous débarrasser d’un pot en verre ou de l’eau contenue dans une conserve, vous serez amenés à transvaser les aliments achetés vers vos récipients (ziplock, tupperware).

La gestion de l’eau

Pouvoir purifier l’eau que l’on trouve en chemin, c’est éviter le risque de pénurie et alléger son sac. Pour pouvoir nous approvisionner de manière régulière et en toute sécurité, nous avons fait le choix de la paille filtrante. Il s’agit d’un tube contenant un filtre qui peut se fixer sur une bouteille ou une poche à eau. C’est le système le plus durable que nous connaissons. Il n’y a aucun élément à remplacer, le filtre se nettoie par injection d’eau dans le sens opposé avec une seringue. On peut utiliser ce filtre à la manière d’une paille, en aspirant l’eau à travers, ou bien faire passer l’eau dans le filtre par gravité. Il faut alors suspendre une poche à eau remplie d’eau à purifier, brancher la paille en bas du tube, et placer une bouteille en dessous. En 30 min vous filtrez 1,5L d’eau.

Hygiène et sécurité

Trousse de toilette

En été nous nous lavons soit dans des ruisseaux soit à la bouteille. Le matériel nécessaire se résume à une serviette et un savon. Pas de maillot, nous gardons nos sous-vêtements du jour (puisqu’il faut les laver pas d’inconvénient au fait de les mouiller).

Pour les produits de toilette, pensez aux produits secs. L’eau contenue dans ces produits n’a pour rôle que de créer une texture qui nous soit agréable. Croyez-nous, on s’habitue très vite au shampoing solide et au dentifrice en poudre. 

Concernant la serviette, nous vous conseillons les modèles en microfibre qui allient légèreté et séchage rapide.

A voir comment les différents concepteurs s’empareront du sujet dans les années à venir. D’ici là bonne randonnée !

Trousse à pharmacie

On ne va pas vous présenter la trousse de secours parfaite, qui vous sauverait en toutes situations. Nous n’avons pas de quoi nous recoudre nous-mêmes, ou se faire un shot d’adrénaline.

Un risque est un événement associé à un niveau de gravité et une probabilité de se réaliser. Nous avons choisi de rester du côté de ce qui est probable. C’est un choix qui nous est propre, qui est lié au fait que nous restons proches de zones habitées et que nous faisons de la marche, non pas de l’alpinisme par exemple.  Il y a dans notre trousse des compresses, du sparadrap, des anti douleur et du baume du tigre. Chacun de ces éléments y est présent en petite quantité, correspondant à deux ou trois utilisations. Nous nous approvisionnons en pharmacie dès que le stock s’épuise.

Nous avons également avec nous une couverture de survie. Celle-ci nous sert fréquemment pour améliorer notre isolation vis à vis du sol dans la tente. Nous l’étalons sous nos matelas, cela augmente sensiblement la température ressentie.

Trousse de réparation

La trousse de réparation c’est la trousse de secours de notre équipement. Ce qu’il y a de plus utile dans cette trousse est le scotch “duct tape”. Ensuite nous y avons mis de la corde, un cutter, du matériel de couture et enfin des patch de réparation pour nos matelas. En six mois de voyage nous avons déjà dû réparé nos arceaux de tente, nos sacs, nos matelas, nos chaussures … la liste est longue !

Autres

Cette catégorie regroupe ce que l’on emporte de non indispensable mais qui fait la saveur du voyage. Marie a toujours son appareil photo à portée de main, Arnaud lui se balade avec crayon et carnet de croquis. A chacun ses passions et ses pêchers mignons, mais restons tout de même rationnels.

Arnaud dessine sur un carnet Moleskine, un modèle standard, vendu partout en Europe. Cela lui permet de racheter un carnet et d’expédier le précédent vers la France dès que celui-ci est fini. Marie a emporté un appareil photo hybride. Un modèle compact tout en ayant des objectifs interchangeables.

 

La retranscription de notre expérience via le dessin et la photo est une des motivations de ce voyage. Nous partageons ces éléments de manière régulière sur les réseaux sociaux, il est donc important pour nous d’avoir une certaine autonomie en énergie. Cet été nous avions un panneau solaire Anker 21w. Celui-ci peut s’accrocher sur le sac à dos. Il permet de faire jusqu’à une charge de portable en une demi-journée. Son efficacité dépend de l’intensité du soleil et de son orientation. Les conditions idéales étant un soleil direct avec une incidence perpendiculaire au panneau. Pour stocker l’énergie captée les jours de beau temps nous avons une batterie 10 000 mAh. 

 

Autre petit plaisir dont nous n’avons pas voulu nous priver pour un an, la lecture. Nous avons fait le choix de prendre avec nous une liseuse. Cela nous permet d’acheter des livres en français ou que nous soyons et bien sûr de ne pas les porter ! 

Nous avons également mis sur cette liseuse les cartes de notre itinéraire en PDF. Nous nous orientons le plus souvent grâce à une application mobile, mais en cas de manque de batterie ces cartes sont une bonne solution de secours.

Le sac

Nous avons passé en revue tout le contenu d’un sac de randonnée, venons-en au contenant. Comment choisir son sac à dos ?

Le premier point est le volume du sac. Choisissez une taille polyvalente, qui corresponde à votre utilisation la plus fréquente. Lorsque on part en autonomie, que l’on parte pour une semaine ou pour un an, l’équipement nécessaire varie peu. Ce qui va faire évoluer le volume de matériel est plutôt la saison. Pour un sac d’été, le volume nécessaire est de 35 à 50 L, en fonction de votre degré d’autonomie et du climat du lieu où vous vous rendez. 

Second point, l’ergonomie. Vous allez passer votre temps à faire et défaire votre sac. Si celui-ci a été bien construit, vous devriez même utiliser la totalité de votre équipement quotidiennement. Il est donc important que ce sac soit pratique à l’usage. Regardez bien le nombre et la position des poches, la taille des fermeture éclair, le nombre d’ouvertures etc. Au moment de choisir notre sac nous avions deux exigences. La première, avoir une poche principale qui s’ouvre entièrement depuis le dos du sac, et non uniquement par le dessus. La seconde, avoir deux poches latérales ouvertes, permettant d’accéder à nos bouteilles d’eau en marchant.

Troisième point, le confort. Le dos du sac peut être arqué ou molletonné. Pour notre part, nous avons une nette préférence pour les dos arqué. Cela permet de ventiler le dos, le poids du sac se répartit mieux entre les hanches et les épaules, et pour finir, ce type de structure a tendance à alléger le sac.

Quatrième et dernier point, le tissu dans lequel est conçu votre sac. La plupart des sacs que l’on trouve sur le marché sont réalisés dans un tissu non imperméable et relativement lourd, dont le principal avantage est la résistance à l’abrasion. Quelques marques proposent des sacs en Dyneema, un tissu extrêmement léger et imperméable. Ce tissu permet de faire diminuer drastiquement le poids de votre sac (divisé par 2 pour un sac de 55L) tout protégeant vos affaires de l’eau. La résistance à l’abrasion est quant à elle un peu diminuée. C’est le choix que nous avons fait en achetant le sac Arc Zip 57L de la marque Zpacks.

 

En compléments, quelques petits équipements vous permettent d’organiser votre sac et de protéger vos affaires de la pluie. Ainsi, nous avons avec nous un sac étanche pour l’électronique, un filet pour les vêtements et une capote de pluie qui se met au-dessus du sac à dos.

Arnaud dessine sur un carnet Moleskine, un modèle standard, vendu partout en Europe. Cela lui permet de racheter un carnet et d’expédier le précédent vers la France dès que celui-ci est fini. Marie a emporté un appareil photo hybride. Un modèle compact tout en ayant des objectifs interchangeables.

La retranscription de notre expérience via le dessin et la photo est une des motivations de ce voyage. Nous partageons ces éléments de manière régulière sur les réseaux sociaux, il est donc important pour nous d’avoir une certaine autonomie en énergie. Cet été nous avions un panneau solaire Anker 21w. Celui-ci peut s’accrocher sur le sac à dos. Il permet de faire jusqu’à une charge de portable en une demi-journée. Son efficacité dépend de l’intensité du soleil et de son orientation. Les conditions idéales étant un soleil direct avec une incidence perpendiculaire au panneau. Pour stocker l’énergie captée les jours de beau temps nous avons une batterie 10 000 mAh. 

Autre petit plaisir dont nous n’avons pas voulu nous priver pour un an, la lecture. Nous avons fait le choix de prendre avec nous une liseuse. Cela nous permet d’acheter des livres en français ou que nous soyons et bien sûr de ne pas les porter ! 

Nous avons également mis sur cette liseuse les cartes de notre itinéraire en PDF. Nous nous orientons le plus souvent grâce à une application mobile, mais en cas de manque de batterie ces cartes sont une bonne solution de secours.

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